
Justine Rosselet
Format: A4, 44 pages, photos couleurs
Prix: CHF 25 + frais de port
Le sourcier, un nom que tout le monde connaissait, ce chercheur d’eau avec sa baguette et que glorifia un Marcel Pagnol dans La fille du puisatier. Mais actuellement qu’en est-il de ce métier? Malgré un passé glorieux a-t-il évolué? Qu’en est-il de son avenir? C’est à ces questions et à d’autres que Justine Rosselet s’est attelée.
Son étude commence par quelques notions naturelles sur la formation d’une source d’eau puis se poursuit avec un résumé de l’histoire de la sourcellerie de l’Antiquité à nos jours. Résumé complété par Philippe Feune qui nous apprend que la découverte des sources d’Arkina d’Yverdon n’a pas été très « scientifique ». On découvre ensuite la pratique et l’utilisation de la célèbre baguette du sourcier —ainsi que du pendule — et surtout que le sourcier apporte des éléments beaucoup plus sociaux à la communauté comme nous le relève Justine Rosselet:
Dans la région de Couvet, le sourcier Magnin est surtout appelé pour chercher des points d’eau dans les pâturages pour les bovins. Il a ainsi pu déterminer plusieurs sources d’eau, tout en exprimant son inquiétude quant à la capacité de capter l’eau trouvée: «Dans le temps, les parents voyaient un champ humide, et ils creusaient… Aujourd’hui, les gens ne veulent plus perdre leur temps. L’eau est précieuse, si on peut garder un petit filet. Les vieux s’intéressaient à ça avant, ils suivaient l’affaire». Avoir de l’eau directement dans un champ est tout de même pratique, surtout pour les cultures. Le sourcier qui exerce à Couvet, par exemple, n’est pas seulement un chercheur d’eau.
C’est aussi une personne qui est témoin et qui garde en mémoire beaucoup d’histoires de la région, parce qu’on lui a confié des problèmes, demandé conseil et raconté des choses. C’est une personne en qui les gens semblent avoir confiance et pour laquelle ils auraient même une certaine admiration. C’est un homme qui est réceptif à des phénomènes de l’ordre de l’extraordinaire pour le commun des mortels. Dans ce sens, il n’est pas seulement chercheur d’eau, il aide et apporte des solutions aux gens qui font appel à lui. Le sourcier acquiert sa réputation grâce à ses «réussites». Il travaille son don et ainsi gagne une place particulière au sein de sa communauté ou de son entourage.
Sortant de la figure traditionnelle du sourcier, Justine Rosselet nous présente ensuite des métiers de l’eau nettement plus scientifiques: le géobiologue, l’hydrogéologue ou encore le géophysicien avec leurs spécificités et leurs outils tout aussi spécifiques, mais qui n’abandonnent par pour autant la baguette. Ces professionnels, nous les retrouvons dans les différentes interviews qui suivent:
C’est d’abord celui de Francis Magnin. Gruyérien d’origine, il laisse en 1964 l’exploitation parentale de Marsens (FR) à ses frères pour venir s’installer avec sa femme dans la région de Couvet. À quatre-vingts trois ans, il a déjà septante-et-une années d’expérience en tant que sourcier, dont il évoque pour nous quelques pages.
Ensuite vient l’entretien avec Claude Jacquemin-Verguet, retraité de la SNCF et géobiologue à ses heures, aux Longevilles Mont d’Or Haut, en France voisine.
Le troisième entretien est celui d’un architecte de métier, Stéphane Cardinaux qui s’est totalement investi dans la géobiologie tout en s’alliant avec son ex-métier d’architecte-bâtisseur.
La dernière interview de la brochure est pour l’hydrogéologue François Pasquier de Couvet qui nous donne des informations sur sa profession et sur sa vision des sourciers et géobiologues.