À la découverte des richesses du Vallon de la Mentue

Lisa Schneider
Format: A4, 88 pages, photos couleurs
Prix: CHF 35 + frais de port

 

La Mentue (qui peut également s’orthographier Menthue) est l’une des rares rivières du canton de Vaud où, de sa source dans le Jorat à son embouchure dans le lac de Neuchâtel, aucun itinéraire pédestre ne permet d’en suivre entièrement le cours. Bien sûr elle n’est pas inaccessible, des sentiers la longent quelques fois, mais ils se terminent généralement en cul de sac, et il est rare que deux chemins communaux soient reliés ensemble. La configuration encaissée de son parcours joue en sa défaveur; les éboulements molassiques ou les gonflements subits de son eau empêchent de créer un sentier pédestre tout le long de cette vallée profonde.

Les riverains, les pêcheurs et les amoureux de la nature ne tarissent pas d’éloges sur cette rivière. Pourtant, lorsqu’on l’étudie, on la sent oubliée des ouvrages, des études du territoire; et si certains écrivains en font mention c’est qu’inévitablement, elle passe à un moment ou à un autre sur l’une des communes du Gros-de-Vaud et du Nord Vaudois. Car la Mentue coupe verticalement le Plateau suisse du lac Léman au lac de Neuchâtel.

Elle traverse les districts d’Echallens, de Moudon et d’Yverdon et va se jeter dans le lac de Neuchâtel à Yvonand. L’étude qui nous concerne consiste globalement en une recherche sur le tourisme pédestre le long de la Mentue, pour promouvoir cette rivière chère au cœur des randonneurs. Elle se divise en trois parties:

  1. Recherche historique.
  2. Recherche des sentiers pédestres existants et étude pour effectuer des propositions de prolongation.
  3. Étude, à travers divers entretiens avec de nombreux acteurs privés ou publics.

La Mentue c’est tout un passé historique avec ses moulins, ses ponts et ses villages qui la surplombent pour la plupart: Villars-Tiercelin, Poliez-Pittet, Montaubion-Chardonnay, Dommartin, Naz, Fey, Peyres-Possens, Boulens, Bercher, Saint-Cierges, Ogens, Bioley-Magnoux, Gossens, Donneloye, Cronay, le hameau de La Mauguettaz et enfin Yvonand. Pour le passé proche, nous avons eu de la chance de rencontrer trois personnes qui ont vécu l’activité humaine qui se déroulait encore à la fin de la seconde moitié du 20e siècle le long des rives de la Mentue: Fernande Meige (née Dufour), agricultrice, qui a vu le jour en 1919 à Dommartin, au lieu-dit la Scie.

Elle y est restée jusqu’à l’âge de 29 ans puis s’est mariée et est partie vivre deux ans à Niédens, avant de revenir à Dommartin en 1950 avec son mari et leurs enfants. Des six filles Dufour, deux seules sont restées à Dommartin dont Fernande, qui actuellement y vit encore. Paul Delessert, agriculteur, est né en 1923. Gamin, il allait porter le courrier dans tout Dommartin ainsi qu’à Montaubion-Chardonney.

Ginette Burkhard-Gillieron, née en 1944, est l’ancienne propriétaire et la fille du dernier scieur du Moulin de Cronay. Pour le présent, nous avons fait appel à Philippe Vioget, directeur du laboratoire du Service vaudois des eaux, sols et assainissement. Laurent Curchod de l’Association du Gros-de-Vaud qui nous donne son avis sur l’importance du tourisme rural dans sa région. Christine Leu, responsable de la stratégie régionale d’aménagement de l’ADNV (Association du Nord Vaudois).

Entretien avec Anne Quillet Razali responsables du « Chemin des Blés » d’Echallens. Nous avons vu également le responsable de la gestion du domaine public des cours d’eau et lacs de la Division économie hydraulique, Michel Cosendai, ingénieur géomètre, accompagné par Silvia Ansermet, juriste du SESA. Pour connaître la politique cantonale en matière de chemins pédestres: Stéphanie Manoni, géographe et responsable des mobilités durables du Service de la mobilité du canton de Vaud. Le Service des forêts, faune et nature (SFFN) est un service incontournable pour la faisabilité d’un projet de sentier.

Aussi Lisa Schneider a pu rencontrer Pierre Henrioux, surveillant de la faune, Alain Seletto, garde-pêche et Dominique Iseli, conservation de la nature. Et enfin, dans le but de recueillir des informations sur les limites d’actions de la protection civile (PCi), il y a eu des entretiens avec Marc Dumartheray, capitaine, à Echallens, Edmond Pasquier, commandant à Moudon ainsi qu’avec Alain Tzaud et Steve Despland respectivement commandant et commandant suppléant de la PCi d’Yverdon. La Mentue est presque en permanence dans un couloir boisé, aussi il nous a paru utile de connaître le point de vue des professionnels de la forêt avec Bernard Graf (BG) et Pierre Cherbuin (PC), ingénieurs-forestiers.

Inspiration…